À l’occasion du centenaire de la mort de Marcel Proust, l’Institut français de Jérusalem – Romain Gary et le Consulat général de France à Jérusalem ont accueilli une rencontre-débat le 20 novembre 2022 autour d’un des plus grands écrivains français du début du XXe siècle, véritable mythe littéraire. Cette conversation littéraire s’est déroulée à la résidence du Consulat général de France.
Marcel Proust, né le 10 juillet 1871, à Paris est issu d’une famille aisée et cultivée. Très jeune, il fréquente des salons aristocratiques où il rencontre artistes et écrivains. C’est en 1907 qu’il commence l’écriture de son œuvre À la recherche du temps perdu dont les sept tomes sont publiés entre 1913 (Du côté de chez Swann) et 1927, c’est-à-dire en partie de manière posthume, puisqu’il meurt en 1922. Le deuxième volume, À l’ombre des jeunes filles en fleurs, obtient le prix Goncourt en 1919. L’œuvre romanesque de Marcel Proust est, entre autres, une réflexion majeure sur le temps et la mémoire affective. Marcel Proust est inhumé au cimetière du Père-Lachaise à Paris.
Né d’un père catholique et d’une mère juive, Proust est profondément marqué par sa famille maternelle – les Weil –, son milieu et son éducation. Une judéité discrète, voire cryptée, transparaît dans son immense culture, dans son engagement dreyfusard, dans les personnages juifs d’À la recherche du temps perdu, et dans le regard acéré qu’il porte sur les salons et la société de son époque.
Cette rencontre-débat a été l’occasion d’explorer la judéité de l’écrivain mais également la dimension biographique de son oeuvre sous ses aspects esthétiques et mémoriels.
Rencontre-débat entre Yona Hanhart-Marmor, maîtresse de conférences en littérature française au département d’études romanes de l’université hébraïque de Jérusalem et Claude Klein, professeur de droit à l’université hébraïque. Modération par Agnès Arquez-Roth, Directrice déléguée de l’Institut français de Jérusalem – Romain Gary.
Yona Hanhart-Marmor est maîtresse de conférences en littérature française à l’université hébraïque de Jérusalem. Auteure de deux essais sur les œuvres de Claude Simon et de Pierre Michon et de nombreux articles consacrés à la littérature du XXe et XXIe siècles, elle travaille actuellement sur les enquêtes familiales écrites par des descendants de victimes de la Shoah. Elle a publié plusieurs articles portant sur l’influence de Marcel Proust sur les écrivains français du XXe et XXIe siècles, et enseigne régulièrement son œuvre à l’université.
Claude Klein a fait ses études de droit et de sciences politiques en France. Après avoir enseigné à la faculté de droit de Strasbourg, il est nommé à la faculté de droit de l’université hébraïque de Jérusalem, dont il fut doyen. Il est spécialiste en droit constitutionnel et en théorie du droit. Il a écrit une quinzaine d’ouvrages. Il a également dispensé des cours sur Proust.